lundi 8 novembre 2010

Salima muzungu

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Salima muzungu est une vieille chanson de Mayotte, connue aussi à Anjouan.
Elle est interprétée sur la vidéo par Anibali.

Salima muzungu
a na marikabu

mongori wa feda

tranga la dhahabu

(Salima l'étrangère
a un bateau
le mât est en argent
la voile est en or)

À la place de Salima muzungu (Salima l’étrangère), certains disent Salima muzuri (Salima la belle). Sur la vidéo, Anibali dit d’ailleurs une fois muzuri et une fois muzungu.

De même, au lieu de tranga la dhahabu (la voile est en or), une autre version dit kanga la dhahabu (un panier [plein] d’or).

Je n’ai jamais entendu que ce seul couplet. Dans Musique et société aux Comores (Komedit), Damir Ben Ali cite cette chanson qu’il dit être un shakasha. La suite qu’il donne à ce couplet, sur une autre métrique, semble tout à fait décousue, comme s’il y avait eu une interpolation.

15 juillet 2011. J'ai entendu depuis, à Mayotte, cette chanson sous sa forme shakasha, avec ses couplets apparemment décousus.

Côté gabusi, voici la transcription de la boucle qui sert d’introduction, d’accompagnement pour les deux premiers vers et d’intermède entre les reprises du couplet :

Voici maintenant l'accompagnement de la deuxième partie (mongori wa...) :

lundi 1 novembre 2010

Le gabusi de Nawal

Nawal au festival Milatsika (Chiconi)

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Nawal est un cas très particulier de la musique comorienne. Profondément Comorienne dans ses racines musicales et spirituelles, elle a aussi intégré une démarche artistique résolument moderne, telle qu’on la conçoit en occident. Elle porte donc en elle deux mondes antipodiques dont la cohabitation habile et contrastée produit de fort beaux paysages sonores.

Sa musique me rappelle que l’océan Indien, n’est autre que l’océan de Sinbad. C’est la mer fabuleuse dont on parle dans les Mille et une nuits, celle qui dépose le seul rescapé d’un naufrage prédestiné sur un rivage mystérieux où flotte un parfum d’ylang-ylang et de clou de girofle. Le port de Bassora n’est jamais bien loin dans ses mélodies et dans sa voix, de même que la côte africaine et les rives de Madagascar nourrissent ses rythmes.

En concert à Chiconi avec les Femmes de la Lune

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C’est, à ma connaissance, la première femme, et sans doute encore la seule, à jouer du gabusi sur scène. Il faut le noter car dans la pensée comorienne, les instruments sont distribués de façon traditionnelle entre les hommes et les femmes. Le gabusi est un instrument d’homme, mais il faut reconnaître que Nawal le fait très bien sonner.

Son gabusi porte la marque de son parcours singulier. Sa forme, déjà, est très particulière avec son long manche et sa tête très allongée. Elle l’a découvert et acheté à Mohéli en 1995. Depuis, elle n’en a jamais retrouvé de semblable.

En vrai gabusi mohélien, il est conçu pour porter cinq cordes réparties en trois chœurs, mais Nawal ne monte que quatre cordes (trois chœurs). Après différents essais, elle l’accorde ainsi, du grave vers l’aigu : Sol1 La2 Ré2-Ré2

Détail de l'agencement des cordes et des chevilles

Les chevilles, très élégantes et pratiques, proviennent d’un instrument turc. Là aussi, elle avait essayé plusieurs types de chevilles avant d’arrêter son choix.


Un clic sur la photo et vous êtes sur le site de Nawal.

jeudi 7 octobre 2010

Comment apprend-t-on à jouer du gaboussi à Mayotte ?

De gauche à droite : Soundi, Moussa Madi, Saidi Bamana

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À Mayotte, pour apprendre à jouer du gaboussi, la façon la plus simple et la plus naturelle est d’aller s’asseoir à côté de quelqu’un qui sait en jouer, de bien l’écouter et de bien l’observer.

Cela peut se faire entre pairs, entre amis. On fait tourner le gaboussi. Chacun joue à son tour tandis que les autres chantent ou accompagnent en tapant des mains ou en secouant un mkayamba ou une canette de soda contenant de petits cailloux.

Cela peut se faire également en allant chez un fundi. Un fundi c’est quelqu’un qui maîtrise un savoir ou un savoir-faire. On peut être fundi de gaboussi, fundi de mécanique, fundi maçon… et bien sûr fundi coranique. Il n’y a pas de diplôme de fundi. Si vous voyez que des gens ont remarqué que vous savez bien coudre les vêtements et qu’on vous demande des conseils dans le domaine de la couture, c’est que vous êtes devenu un fundi couturier. Il n’y a pas besoin de mettre une plaque de cuivre sur votre porte, cela se sait déjà.

C’est normal de devenir fundi quand on pratique assidûment quelque chose. Cela fait partie de la vie. Quand on a amassé des connaissances, on les transmet à d’autres. Cela ne se monnaie pas. On y gagne le prestige modeste d’être reconnu comme fundi et éventuellement un petit cadeau de temps à autres. On y gagne surtout le plaisir de voir un petit jeune jouer tel morceau qu’un vieux bakoko nous avait enseigné il y a très longtemps quand on était soi-même jeune et inexpérimenté.

Le fundi explique très peu, ou même pas du tout. Il montre simplement. Il donne à voir et à entendre. Il joue tandis que son élève essaie de reproduire ce qu’il voit et ce qu’il entend.

Kolosan et Del

Une autre façon d’apprendre, régulièrement attestée, est de se fabriquer un gaboussi et d’aller s’installer au bord d’une rivière. Là, entre le bruissement des bambous et le clapotis de l’eau, il serait bien étonnant que les doigts ne trouvent pas le chemin des notes qui sonnent bien. Des notes bien mahoraises qu’on a dans les oreilles depuis la plus tendre enfance. Pour expliquer l’efficacité de cette méthode, j’avancerai l’hypothèse que la rivière, en dehors de l’espace humain du village, relève du monde des djinns et que ceux-ci soufflent à l’apprenti musicien les belles notes qu’ils aiment entendre lors des cérémonies qui leur sont consacrées.

lundi 20 septembre 2010

Rumbu 3

Voici un nouveau morceau utilisé dans le rumbu. Dans « rumbu 2 », il y avait toujours un Ré à vide sur le contretemps. Ici, il y en a deux. Pour s’entraîner à jouer ce morceau, il vaut mieux commencer par la phrase suivante qui tourne en boucle à la fin de la vidéo :

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Au début, après une introduction dont je vous donnerai la transcription une autre fois, Kolosan joue un joli thème, callé sur une mesure à quatre temps, mais où se glisse, à chaque fois au même endroit, une mesure à sept temps. Voici ce thème :

La main droite

L’usage le plus courant est de jouer avec un plectre assez souple. Cela peut être un médiator du commerce, mais le plus souvent, le musicien se découpe son plectre dans un emballage en plastique. Les couvercles de boîtes de crème glacée ont une bonne réputation. J’ai vu une fois un long plectre souple et élégant, tenue à pleine main, à la façon arabe. Il était taillé dans le ruban de plastique qui entoure les paquets de mabawa (ailes de poulets). Ce genre de plectre oriental semble être plutôt mohélien que mahorais.

Colo Hassani joue avec l’extrémité de l’index qu’il utilise comme un plectre. Soundi a une technique de main droite très particulière. Il joue avec le pouce et l’index, ce qui lui permet parfois de mener simultanément une ligne de basse et une mélodie.

Un lecteur m'a envoyé ces informations complémentaires:

"J'ai moi aussi essayé de très nombreux rubans de cerclage (on n'a que l'embarras du choix dans l'industrie automobile !) de 3 x 0.5 a 20 x 0.5.

Je recommande de couper un côté en biseau pour avoir un côté plus souple. De façon générale, c'est génial et disponible en grandes quantités, mais on perd rapidement la flexibilité, sans compter que certaines structures tressées se dégradent tout aussi rapidement, en général au niveau du biseau. Par rapport à cet inconvénient, le top ce sont les plectres (« mezrab » ) de oud ou de saz turcs, tous en plastique injecté souple.


Il existe , pour certaines ramettes de papier, des rubans 3 x 0.5. ils sont extrêmement flexibles
et se prêtent mieux au jeu yéménite (notamment le mouvement ^ V rapide, très abondant en taqsim.

Pour info, le plectre yéménite original est fait d'une tige de plume d aigle, trempée dans le l'huile de sésame."

jeudi 9 septembre 2010

Rumbu 2

Colo Hassani

Pour voir la vidéo, cliquer sur la photo

Après un échange de mails avec un lecteur, j’ai amélioré mon système de transcription. Je vous propose maintenant une double transcription :

Rumbu 2, motif A

En haut, une tablature (TAB). Les quatre lignes représentent les cordes du gabusi. Les chiffres représentent les « cases ». Je mets des guillemets car, contrairement à la guitare, il n’y a pas de frettes sur le manche du gaboussi, donc pas de cases. Cependant, on met les doigts à des endroits précis. On entend très facilement si le doigt n’est pas à la bonne place. Ce sont ces points précis que désignent les chiffres. « 0 », c’est la corde à vide. « 1 », c’est ce qui correspondrait à une première case, là où on pose en général l’index. « 2 », c’est là où on pose le majeur, etc. En regardant la vidéo, c’est assez clair. Si vraiment ce n’est pas compréhensible, il faut me le dire et j’essaierai de mieux expliquer.

En bas, une notation standard sur une portée.

C’est donc une double transcription. Deux façons différentes et complémentaires de noter la musique. Les lignes d’en haut vous disent où mettre les doigts et les lignes d’en bas vous disent quelles notes vous jouez (si vous êtes accordés en Sol, sinon ce n’est pas grave mais il ne faut vous servir que de la tablature).


Ce premier exemple musical avec ce système de transcription est un des nombreux motifs utilisés dans le rumbu. D'autres motifs viendront plus tard. C’est assez facile à jouer car il y a beaucoup de cordes à vide, et cela sonne très bien.

C’est le motif qu’on entend dès le début de la vidéo. Il est joué deux fois de suite. Puis viens le motif suivant :

Rumbu 2, motif B

Puis à nouveau le premier motif, deux fois de suite. Puis les deux motifs suivants :

Rumbu 2, motif C

Il ne devrait pas y avoir de barre de reprise à la fin de C, c'est l'ensemble (CD) quiest joué deux fois

Rumbu 2, motif D

La structure du morceau est :

Courte introduction
AA BB AA CD CD AA BB AAA BB AA...
Le dernier A est juste évoqué. Il se transforme en une longue arabesque qui termine le morceau.

samedi 4 septembre 2010

Rumbu 1

Le rumbu, c’est la forme mahoraise du trumba malgache. C’est une pratique animiste qui cherche à mettre en relation les participants avec tel ou tel djinn. C’est une cérémonie nocturne dans laquelle la musique occupe une place essentielle. C’est dans ces cérémonies qui durent toute la nuit que les musiciens mahorais acquièrent leur endurance et leur régularité.

Voici un premier exemple de musique pour rumbu. Je les numérote (rumbu 1, rumbu 2…) simplement pour leur donner un nom et m’y retrouver. Jusqu’à présent, aucun musicien interrogé ne m'a donné un titre précis pour l'un de ces morceaux.
Cliquer sur les notes pour voir la vidéo

Je l’ai transcrit en 3/4 mais l’essentiel semble résider dans les douze doubles-croches de chaque mesure qui peuvent être regroupées sur un même morceau par trois par quatre ou par six ou même par 5+7

Sur la vidéo, Colo Hassani (appelé également Kolosan) est accordé en La♭. Je l’ai transposé en Sol parce que c’est plus pratique. Nous sommes bien en Sol myxolydien, donc pas de Fa♯ mais Fa♮.

Le morceau fait alterner deux phrases de deux mesures qui sont jouées à chaque fois deux fois de suite.

La première mesure de la première phrase est parfois jouée avec une petite variante :



Par moment (on ne l’entend pas sur cet extrait) Kolosan joue une formule rythmique, accentuée en 7+5 qui relance bien l’énergie du morceau :

La gamme mahoraise

Chaque peuple a sa gamme ou ses gammes préférée(s). Ce sont des ensembles de sons qui ont, pour un peuple donné, l’air d’aller bien ensemble. Ils ont l’air de couler de source et servent de base à la musique des peuples qui les ont choisis. Ils sont comme une signature musicale de ces peuples. Si je joue la phrase suivante sur un gabusi,


vous pouvez vous sentir transporté quelque part entre l’Irak et le Maroc. Cet effet tapis volant est dû au fait que la phrase utilise les notes d’une gamme très peu pratiquée en occident alors qu’on l’utilise couramment dans le monde arabe.

Maintenant si je vous joue ceci,


vous retournez immédiatement à Mayotte car j’ai utilisé les notes de la gamme qu’on entend le plus à Mayotte, celle dont on se sert dans le mgodro et dans le rumbu.

Cette gamme mahoraise correspond à ce qu’on appelle dans la musique occidentale le mode myxolydien ou le mode de Sol ou encore le mode du cinquième degré.

Pour expliquer ces termes, je prends un exemple avec la gamme majeure de Do que tout le monde connaît (Do, Ré, Mi, Fa, Sol, La, Si Do). Si je garde les mêmes notes, sans dièses ni bémols, mais qu’au lieu de partir du Do pour revenir au Do, j’insiste sur le Sol (cinquième degré de la gamme de Do) de façon à ce que le Sol semble être la note de base, je n’entendrai plus la gamme majeure de Do. J’entendrai le mode myxolydien de cette gamme, j’entendrai du Sol myxolydien et cela ne sonne pas du tout de la même façon que la gamme majeure de Do. Ça, c’est le mystère des modes.

Si maintenant je veux entendre du Do myxolydien, je devrai, tout en tournant autour du Do, jouer un Si♭à la place du Si, comme dans la gamme de Fa dont Do est le cinquième degré.

Sans parler de modes, on peut dire d’une autre façon qu’une gamme myxolydienne, c’est comme une gamme majeure, mais la septième note est plus basse d’un demi-ton. C’est donc une gamme majeure avec une septième mineure. Je noterai cette septième mineure ♭VII dans le schéma suivant qui donne le doigté, sur le gaboussi, de la gamme que tout le monde utilise ici.

Les chiffres romains correspondent aux degrés de la gamme (1ère note, 2ème note...). Si vous êtes accordés en Do, le I sera un Do, le II sera un Ré, le III un Mi, etc.

Voici ce que cela donne avec un gaboussi accordé en Sol :


Il va sans dire que très peu de Mahorais ont jamais entendu ce terme barbare de « myxolydien ». Ils le jouent à l’oreille, comme des générations de rockers ont joué ceci


sans se douter le moins du monde qu’ils utilisaient ce même mode myxolydien.

jeudi 2 septembre 2010

Les schémas d’accords




On peut représenter visuellement les accords joués sur le gabusi au moyen de petits schémas, comme on le fait pour la guitare. On dessine le manche, de façon schématique, en ne représentant que les (trois ou) quatre cordes. Les deux images ci-dessus sont une photo du manche et sa représentation schématique. Dans le schéma, le double trait horizontal, en haut, représente le sillet en bambou sur lequel s’appuient les cordes.

Le plus souvent, ces schémas sont dessinés horizontalement comme dans l’exemple ci-dessous.





Il faut noter que la plus grosse corde, la plus grave, est la première en partant du bas, car on voit le manche comme si on posait l’instrument à plat sur les genoux, cordes vers le ciel.

Il n’y a plus qu’à placer des petits ronds aux endroits où il faut placer les doigts. Si une corde est jouée à vide, on note un 0 à gauche du sillet. Si une corde n’est pas jouée, on note un X à gauche du sillet.

Voici par exemple les trois accords de base de la musique mahoraise.

Accord I


Accord IV


Accord V (sans la tierce)


Je les ai appelés Accord I, Accord IV et Accord V (sans tierce), car leurs noms dépendent de la tonalité de votre gaboussi.

Si vous êtes accordé en Do, I-IV-V deviennent Do-Fa-Sol
Si vous êtes accordé en Sol, I-IV-V deviennent Sol-Do-Ré
Si vous êtes accordé en La, I-IV-V deviennent La-Ré-Mi
etc

Avec ces trois accords, on peut accompagner de nombreuses chansons. Bientôt des vidéos pour les entendre sonner.

mercredi 1 septembre 2010

Accorder un gaboussi mahorais

Exemple en Sol

On trouve à Mayotte des gaboussis à trois ou à quatre cordes, parfois certaines cordes sont doublées. Cependant l’accord suit toujours le même principe. Les cordes à vides forment un accord majeur (1-3-5 ou 5-1-3-5)

Chacun accorde son gaboussi en fonction de sa voix ou en fonction des autres instruments présents. Les tonalités les plus fréquentes sont La, Do ou Sol.

Voici comment accorder un gaboussi en Sol, en fonction du nombre de cordes qu’il possède :

Gaboussi à trois cordes simples (on accorde du grave vers l’aigu) :

Sol Si Ré

Gaboussi à quatre cordes simples. Les gaboussi à quatre cordes s’accordent comme ceux à trois cordes avec une quinte supplémentaire à la basse.

Ré Sol Si Ré

Gaboussi avec des cordes simples et des cordes doubles :

C’est la même chose. Les cordes doubles sont accordées à l’unisson (elles produisent toutes les deux la même note) et on les joue toutes les deux en même temps comme s’il ne s’agissait que d’une corde simple. Les cordes doubles donnent un timbre plus riche avec un peu de réverbération.

Sol SiSi RéRé (comme s’il y avait trois cordes)

Ré Sol SiSi RéRé (comme s’il y avait quatre cordes)


Pour accorder votre gaboussi, vous pouvez vous procurer un accordeur électronique. Il faut choisir un modèle pratique qui reconnaisse toutes les hauteurs (certains modèles ne sont paramétrés que pour accorder les guitares). Quand vous faites sonner une corde, l’accordeur affiche le nom de la note qu’il capte. Il vous faut alors tendre ou détendre la corde pour qu’elle donne la note que vous voulez.

Les accordeurs affichent le nom des notes dans le système anglo-saxon :

A = La
B = Si
C = Do
D = Ré
E = Mi
F = Fa
G = Sol

En reprenant notre exemple en Sol, cela donne :

Trois cordes :
G B D


Quatre cordes :
D G B D


Avec des cordes doubles :
G BB DD (comme s’il n’y avait que trois cordes)
D G BB DD (comme s’il y avait quatre cordes)


À Mayotte, comme je l’ai dit plus haut, chacun accorde son gaboussi en fonction de sa voix ou en fonction des autres instruments présents.

On peut s’accorder en La :
La Do♯ Mi


ou en Do (comme Langa, qui est aussi souvent en Do♯) :
Do Mi Sol


Exemple à quatre cordes en La (Boura Mahiya, Tcho, Lathéral…) :
Mi La Do♯ Mi

Exemple à quatre cordes en Do (Soundi) :
Sol Do Mi Sol

mardi 31 août 2010

Accordage


Bientôt un article complet sur l'accordage du gaboussi. En attendant, voici une petite vidéo montrant Soundi vérifiant l'accord d'un instrument en jouant de petites formules mélodiques. Il faut cliquer sur la photo.

lundi 17 mai 2010

Et les vidéos ?

J'ai fait deux ou trois petites vidéos pour expliquer comment on accorde le gaboussi, mais elles ne me plaisent pas. Il faut que je les refasse. Un peu de patience donc.

Les impatients peuvent toujours se promener sur la plage et demander aux joueurs de gabusi que l'on rencontre à l'occasion comment ils font.

Pour ceux qui connaissent un peu les notes, le gaboussi qu'on entend sur les disques de Lathéral (joué par Tcho) est accordé ainsi, du grave vers l'aigu :

Mi La Do♯-Do♯ Mi-Mi

Les notes réunies par un trait d'union correspondent aux cordes doubles.

jeudi 1 avril 2010

Gaboussi ou gabusi ?


Il y a différentes façons d'écrire le shimaoré.

Dans un contexte scolaire, avec des enfants qui apprennent l'orthographe courante du français, il vaut mieux écrire "gaboussi".

Pour les publications scientifiques, il existe plusieurs codes. Je préfère me servir du système employé par Sophie Blanchy dans son dictionnaire mahorais/français. Ce système a l'avantage de n'utiliser que les lettres ordinaires que l'on trouve sur tous les claviers. On écrit alors "gabusi".

Dans un blog comme celui-ci, j'emploie à l'occasion l'une ou l'autre graphie pour ne pas échapper aux moteurs de recherche.

Karibu

Bienvenue !!!

Vous aimeriez jouer du gaboussi, mais vous ne savez pas trop comment vous y prendre et par où commencer ?

Vous pouvez arrêter de cliquer dans tous les sens, ce blog est fait pour vous !

Le gaboussi est un élément important de la culture mahoraise

En fait, ce blog est fait pour des amis qui me demandent parfois de leur montrer des accords, de leur écrire des tablatures ou des choses de ce genre. Je me suis dit que plutôt que de passer une année à écrire une méthode de gaboussi qui aurait toutes les chances de rester introuvable dans le commerce, ce serait plus pratique de mettre en ligne des textes et de petites vidéos au fur et à mesure de leur réalisation. Il ne s'agit donc pas ici d'une méthode mais simplement de matériaux mis à votre disposition pour vous aider à apprivoiser cet instrument si attachant.

Voici, pour commencer, des liens grâce auxquels vous trouverez des informations générales sur le gaboussi.

Tout d’abord un très riche dossier, réalisé par un grand connaisseur, consacré à la famille du gaboussi. Ce dossier, en trois parties, est téléchargeable gratuitement. C’est dans la deuxième partie que vous trouverez les gaboussis swahilis, comoriens et mahorais. (La première partie présente des exemples yéménites et la troisième des exemples indonésiens et malais).

http://inthegapbetween.free.fr/pierre/PORTFOLIO.pdf

http://inthegapbetween.free.fr/pierre/PORTFOLIO_part2.pdf
http://inthegapbetween.free.fr/pierre/PORTFOLIO_part3.pdf

Voici ensuite un site, dédié aux instruments mahorais, qui accorde une large place au gaboussi (texte, photos et vidéos)

http://www.instruments-mahorais.site90.net